Le retour d’expatriation est une étape compliquée pour les expatriés.
Il faut trouver son prochain poste, rencontrer les managers, passer au siège, se faire connaitre des nouveaux RH, rappeler que l’on existe, expliquer ce que l’on a fait, dire ce que l’on aimerait faire, attendre que les comités de mobilité passent, patienter, renouer avec son réseau, relancer, demander, espérer… C’est sans compter qu’il faut continuer à délivrer sur son poste actuel et rassurer un maximum sa famille qui est en attente de visibilité pour se projeter et s’organiser. Cela nécessite beaucoup d’énergie et une gestion des émotions importante ! D’autant plus qu’au final, il est tout à fait possible qu’il n’y ait pas de poste disponible et que vous vous retrouviez à penser votre transition différemment. Si tel est le cas, qu’allez-vous faire ? Qu’allez-vous privilégier ? Qu’allez-vous décider ?
Je vous recommande de prendre le temps d’y penser pour ces 2 raisons
1/ Parce que cette situation est fréquente. Ce n’est pas simple côté entreprise d’avoir un poste adéquat qui se libère pile à votre retour.
2/ Parce que dans ce contexte, vous pourriez considérer des options qui, à défaut d’être parfaites, serviraient un minimum vos intérêts personnels & professionnels, courts ou moyens longs termes.
Par exemple :
Option 1 : Rentrer sans poste
Vous pourriez vous dire : « C’est injuste, dur pour mon égo mais au moins, je ramène ma famille dans le cadre de l’expatriation et je retourne dans mes bases. Sur place, je serai plus proche de mon réseau, et ce sera nettement plus facile de détecter et de saisir des opportunités.
Option 2 : Se montrer flexible à l’idée d’une mission temporaire
Vous pourriez vous dire « Ok, c’est pas sécurisant mais si j’arrive à proposer un sujet, une mission dans laquelle je crois, qui est pour la branche ou l’activité que je vise, ou qui est une étape intermédiaire avant de prendre un poste qui va se libérer, ou encore qui m’exposerait auprès des personnes avec qui j’aimerais travailler dans un futur proche ou alors, une mission sur un sujet qui potentiellement va faciliter mon employabilité …, why not».
Option 3 : Proposer de prolonger votre expatriation d’une année
Vous pourriez vous dire « Cela me permettra de récolter les résultats de ce que j’ai mené pendant 3 ans. vous pourriez éventuellement orienter ou ajouter à votre poste (que vous maîtrisez maintenant) des sujets plus globaux ou participer à des projets transversaux qui vous permettraient d’avoir de nouvelles interactions et vous rendraient davantage visible en interne. Cela aura aussi le mérite de compléter votre palette de compétences. Pour votre famille, cela aura l’avantage de maintenir encore un peu la stabilité actuelle… ».
Option 4 :
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Les options et leurs avantages sont plus faciles à imaginer et à décider lorsque l’on est clair sur ce que l’on a envie de faire à moyen-long terme. Les actions à mener ensuite, aussi. Le bon prochain poste est aussi plus facile à obtenir lorsque vous avez pris le temps de faire le point sur votre expatriation, vos motivations, et que vous avez bien clarifié vos objectifs.
Utilisez les semaines à venir pour préparer votre retour ET s’il est déjà trop tard, utilisez les premiers mois de votre retour pour préparer votre rebond.
Vous pouvez consulter mon accompagnement dédié si mener cette réflexion et être accompagné dans cette étape vous intéresse.