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Caroline Degrave

Fondatrice du cabinet, Consultante et Coach Carrière certifiée, Caroline vous apporte également sa casquette RH. Elle met à votre service un parcours de + de 15 ans au sein de Directions Ressources Humaines de grands Groupes en France et à l’international dans les secteurs de l’Industrie, de la Santé et des Services, et plusieurs centaines d’expériences réussies en matière d’évolution professionnelle, de mobilité, de recrutement de Cadres et de gestion d’Expatriés. Elle dirige le Cabinet depuis 2014 et a accompagné avec succès plus de 450 Cadres, Dirigeants et Expatriés dans leurs évolutions professionnelles, leurs stratégies de carrière et dans le développement de leur leadership.

Expatriés : pourquoi c’est un bon moment pour rentrer en France ?

Votre expatriation s’achève et, si l’adaptation à cette vie à l’étranger n’a pas toujours été simple, vous appréhendez désormais le retour en France. Au niveau professionnel, vous craignez d’avoir moins d’autonomie et de responsabilités. Les missions au siège vous correspondent moins. Au niveau personnel, vous appréhendez la baisse de votre niveau de vie et la peur que votre conjoint ne retrouve pas d’emploi. Vous entamez également le parcours du combattant administratif et scolaire. Bref, l’étape du retour ne vous enchante pas et votre famille non plus ! Aujourd’hui, je vous invite à considérer votre retour différemment ! Non seulement le climat économique joue en votre faveur mais le retour des expatriés fait l’objet d’une attention toute particulière. Si en plus, vous avez un projet professionnel bien ficelé, vous sortirez vainqueur de cette épreuve !

Des progrès pour mieux accueillir « les impatriés »

Ces progrès pour faciliter le retour des expatriés en France sont dus en grande partie grâce à des associations d’anciens expatriés qui ont tiré la sonnette d’alarme sur le casse-tête administratif du retour. Ils ont été entendus car, à partir de mars 2018, les familles « impatriées » auront à leur disposition un numéro de téléphone unique pour résoudre leurs problèmes administratifs. Un vrai soulagement ! Par ailleurs, pour attirer plus de cadres en France, le gouvernement va exonérer temporairement de cotisations pour la retraite les cadres français ou étrangers qui s’installent ou reviennent en France.

Enfin, au niveau de l’éducation, pour faciliter les inscriptions dans les écoles, 1.000 places supplémentaires vont être créées dans les écoles, collèges et lycées, publics et privés, d’Ile-de-France. La région va renforcer également son offre en écoles internationales. En plus des cinq établissements existants, deux nouveaux lycées internationaux vont ouvrir à Saclay et Vincennes en 2022.

Un climat économique favorable aux cadres

2018 et 2019 devraient voir des niveaux sans précédent de recrutements de cadres. L’Apec annonce en effet que 225 400 cadres devraient être recrutés par les entreprises en 2018 et près de 240 000 l’année prochaine. Des perspectives qui laissent imaginer une situation porteuse pour cette catégorie d’employés. Cette bonne nouvelle est encourageante pour les conjoints suiveurs qui reviennent en France et qui seront en recherche d’emploi. Elle est également bonne pour vous si jamais le poste proposé par votre entreprise ne vous convient pas. Vous aurez plus de chances d’en décrocher un autre dans une nouvelle entreprise.

10 conseils pour réussir votre retour

 Ce contexte favorable ne doit pas vous faire oublier qu’un retour d’expatriation se prépare plusieurs mois à l’avance. Voici 10 conseils pour que votre retour se passe dans les meilleures conditions.

1/ Validez le processus du retour
Si votre avenir n’est pas discuté avec l’entreprise 6 mois avant votre retour, il est préférable de prendre les devants. La première chose à faire est de vous faire confirmer votre retour par l’entreprise. Validez avec votre manager local la date de fin de votre contrat.Cherchez également à identifier très précisément la personne qui coordonnera votre retour et qui sera votre interlocuteur privilégié pour cette transition.

2/ Soyez le plus clair possible sur le poste que vous allez rechercher
Les DRH seront plus efficaces pour vous si vous êtes en mesure de leur dire ce que vous souhaitez idéalement faire et pourquoi. Il y aura moins de perte de temps. Ils chercheront directement dans la bonne direction. Cela nécessite par contre d’avoir fait le point sur votre parcours, sur votre expatriation et d’être au clair sur ce que vous avez développé et aimé faire. Vous devez être précis sur vos motivations et vos nouvelles aspirations professionnelles. Plus votre projet sera concret, plus vous l’étayerez, plus vous recevrez des propositions qualifiées.

3/ Remettez à jour votre CV
Dans les entreprises, les systèmes de mobilité sont de plus en plus informatisés et le CV est en général une pièce maitresse du processus. Remettez-le à jour suffisamment tôt pour être en mesure de postuler « officiellement » au moment voulu. D’une manière générale, notez que le CV circule beaucoup dans l’entreprise. Les RH aiment l’avoir en complément de leurs données et les managers aussi. Votre CV sera lu. Assurez-vous qu’il soit parfaitement aligné avec ce que vous souhaitez faire à votre retour et qu’il mette bien en valeur vos réalisations.

4/ Préparez vos entretiens
Comme dans un recrutement classique, et même plus, vous devrez expliquer synthétiquement qui vous êtes, ce que vous avez fait, ce que vous souhaitez faire et pourquoi. En effet, vous êtes sortis du scope pendant quelques années et entre temps, les personnes ont changé. Et même si beaucoup de personnes vous connaissent, vous avez évolué et vous revenez avec une nouvelle expérience. Savoir vous présenter durant vos entretiens reste incontournable. Soyez capable de dresser un bilan général et constructif de votre parcours, de votre expatriation, sachez parler de vos réalisations et exprimer de la motivation. Cette démonstration est clé pour convaincre les décideurs.

5/ Renouez avec votre réseau professionnel en France
C’est essentiel. Vous pourrez détecter davantage d’opportunités, obtenir des informations utiles avant un entretien, en savoir plus sur telle ou telle équipe ou sur l’avancée d’un projet qui vous intéresse. Cela vous permettra aussi de vous reconnecter en douceur, de vous intéresser aux autres, de donner des nouvelles, bref de réchauffer des relations. Attention seulement à bien garder en tête que réseauter en interne est une démarche qui doit être professionnalisée pour être efficace. Les maladresses sont vite arrivées !

6/ Ayez une cohérence dans les pistes que vous poursuivez 
Étudiez les pistes les unes après les autres et montrez une certaine cohérence dans votre approche. Le monde dans l’entreprise est petit. Si vous vous positionnez sur plusieurs postes totalement différents, vos managers pourraient penser que vous êtes indécis.

7/ Soyez flexible
Tout d’abord, il faut accepter que vos compétences acquises à l’étranger ne seront pas toutes transférables dans l’immédiat. Il est aussi probable que le « saut professionnel » que vous attendez ne se fera que sur le poste suivant. Ne dramatisez pas, c’est chose courante. Le plus important est d’identifier le bon prochain poste ou…la bonne prochaine mission. Car effet, il est tout à fait probable que votre entreprise vous propose une mission temporaire à votre retour. N’en faites pas une affaire personnelle, c’est juste qu’elle doit composer avec le « timing » : le vôtre et celui de quelqu’un d’autre qui va aussi bouger en interne.

8/ Préparez-vous au choc culturel inversé
A votre retour, vous allez en quelque sorte retomber dans une forme d’anonymat alors qu’en expatriation, vous bénéficiez d’un tout autre statut. Vous allez avoir le sentiment de vous battre pour trouver votre prochain poste et ça vous paraitra injuste au regard de tout ce que vous fait pour votre entreprise à l’étranger. Il se peut aussi que vous ayez du mal à accepter vos nouvelles missions plus « corporate » au siège, éloignées de celles que vous avez vécues à l’étranger. Vous ressentirez probablement de la déception, de la frustration, l’envie de tout plaquer. C’est ce que l’on appelle le « choc culturel inversé». C’est tout à fait normal et légitime. Ne vous inquiétez pas, les choses vont se remettre dans l’ordre petit à petit.

9/ Installez bien votre famille
Le retour d’expatriation est une nouvelle affectation en soit. Le bien-être de la famille est donc aussi central qu’au départ. Le point le plus important est de connaitre votre point de chute parce que votre famille va devoir se réorganiser. Vous pourrez alors trouver votre logement, inscrire vos enfants dans les bonnes écoles, votre conjoint pourra commencer ses recherches d’emplois…

10/ Faites-vous accompagner pour réussir votre mobilité au retour
Ne pas avoir de visibilité sur votre poste au retour est compliqué à gérer émotionnellement. Les derniers 6 mois, vous êtes très concentré pour terminer au mieux votre mission sur place. Vous manquez de temps, de recul et d’énergie pour piloter votre mobilité. Se faire accompagner dans cette transition est la meilleure chose qui peut vous arriver ! Vous mettrez inévitablement toutes les chances de votre côté.
Je vous invite à lire les témoignages de celles et ceux qui ont fait ce choix. 

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