La période que nous traversons est marquée par de grandes transformations qui touchent les entreprises et les parcours professionnels. Ces changements perturbent nos repères et demandent de s’adapter sur la manière de gérer les carrières et les mobilités. À travers cet article, nous partageons avec vous les grandes tendances observées sur le marché afin de vous aider à les décrypter pour mieux agir.
1 – Des licenciements plus durs et expéditifs
Des licenciements sans négociation, durs et rapides font partie des pratiques que j’observe actuellement même au sein d’entreprises qui n’avaient pas l’habitude de le faire. Elles semblent faire preuve de plus de brutalité et les marges de négociation du côté des salariés sont moins importantes. Si les entreprises étaient soucieuses de leur marque employeur à la sortie de la crise sanitaire, notamment face aux difficultés de recrutement et de rétention des talents, la marque employeur ne semble plus être un sujet aussi prioritaire aujourd’hui. Il est vrai aussi que les Directions des Ressources Humaines sont débordées. Nous rencontrons beaucoup de DRH dans le cadre de notre activité et tous à l’unanimité nous disent n’avoir jamais eu autant de sujets à gérer. Ils ont moins de temps pour accompagner les licenciements des salariés. Les budgets sont par ailleurs plus serrés et ils doivent suivre le rythme des transformations des entreprises. L’agilité est de mise pour rester compétitif. Les décisions sont donc plus rapides, plus mécaniques et dans certaines entreprises (pas toutes heureusement !) un petit peu moins humaines.
Notre avis : Plaidez votre cause, insistez pour que l’entreprise vous finance un accompagnement pour retrouver un emploi. Les méthodes de recrutement et le marché de l’emploi ont fortement évolué ces dernières années : si vous n’avez pas recherché de nouvel emploi depuis plus de 5 ans, vous partez avec un handicap. Par ailleurs, la durée d’une transition professionnelle reste une inconnue jusqu’à la signature d’un nouveau contrat et elle n’est en rien corrélée à la qualité d’un profil. Un accompagnement sera différenciant car vous chercherez bien et vous trouverez plus vite. Enfin, l’outplacement est une solution gagnant-gagnant qui permet d’assurer une séparation professionnelle dans de bonnes conditions.
2 – L’Intelligence Artificielle : la crainte monte d’un cran
L’arrivée de l’intelligence artificielle générative et son déploiement dans les entreprises remet en cause ou challenge certains métiers ou compétences de salariés ce qui est une source d’inquiétude pour certains collaborateurs. Elle soulève de nombreuses questions comme son usage au quotidien, la manière de l’appréhender, d’en tirer partie et s’il est essentiel de s’y former pour rester “à la pointe”. Même si elle ne remet pas en cause les savoirs dans leur ensemble, elle questionne la place de l’expérience, la capacité d’adaptation, la transmission des seniors vers les juniors…Toutes ces interrogations génèrent du stress.
Notre avis : Dépassez vos inquiétudes et autant que possible, prenez le train en marche. Suivez les formations que votre entreprise vous propose à ce sujet pour savoir l’utiliser à bon escient. Ce sont des outils qui peuvent vous faire gagner du temps et vous permettre de vous concentrer sur ce qui fait votre valeur ajoutée. Vous devrez adapter vos compétences au fur et à mesure de l’évolution de ces outils. Vous le ferez encore mieux avec un peu de recul et en maîtrisant l’IA. Et si vous n’êtes pas en poste, regardez des webinars et suivez des certifications en ligne.
3 – Des recrutements de plus en plus internalisés
Les recrutements semblent être plus souvent internalisés pour des questions de coûts. Par ailleurs, les RH disposent de plus en plus d’outils à leur service pour recruter leurs futurs collaborateurs et les accompagner tout au long du processus de recrutement. Les équipes pilotent des candidathèques très bien faites dans lesquelles vous trouvez des postes de tous niveaux. Les RH ont une bonne connaissance des compétences dont elles ont besoin et elles savent aller les chercher. Les chasseurs de tête sont donc un peu moins sollicités par les entreprises dans ce contexte, ou du moins, pas en première intention et pas pour tous les postes.
Notre avis : Si vous êtes à la recherche d’un poste en externe, prenez vraiment le temps de mettre votre CV dans l’espace carrière des entreprises qui vous intéressent. Approchez les talent acquisition managers des grands groupes au même titre que les cabinets de chasse.
4 – Le réseau : une valeur (toujours) sûre
Réseauter ou cultiver son réseau dans la durée reste incontournable. Le réseau représente un atout indispensable dans vos projets de mobilité mais pas seulement. C’est aussi un formidable moyen de décrocher des opportunités d’affaires, de collecter des informations sur votre marché, de vous aider à réfléchir et garder une longueur d’avance. Dans une période marquée par l’incertitude, le réseau est également un bon moyen de s’entraider et de faire preuve de solidarité.
Notre avis : De nombreuses personnes font l’erreur de faire appel à leur réseau uniquement en cas de besoin ou lors d’une recherche de poste. S’il joue un rôle crucial dans les mobilités, un réseau s’entretient dans la durée. Rencontrez vos contacts régulièrement et privilégiez (si vous le pouvez) les rendez-vous physiques que ce soit à l’occasion d’un déjeuner ou d’un café. N’oubliez pas de rendre service à votre tour, ne soyez pas uniquement dans la demande.
5 – Les augmentations de salaire
Il y a beaucoup de croyances autour des augmentations de salaire dans ce contexte économique incertain. Pourtant, nous n’avons pas le sentiment que les entreprises cherchent à vous payer le moins possible. Au sein du cabinet, nous observons d’ailleurs une vraie justesse par rapport aux postes confiés, par rapport à vos niveaux de responsabilités et à vos expériences. Cette année, nous avons même observé des augmentations salariales incroyables pour nos clients en mobilité externe et en outplacement. Nous avons même écrit ce post sur Linkedin : Stéphane, +50% d’augmentation.
Ensuite par rapport aux différences salariales Paris / Province, elles existent toujours. C’est une donnée à prendre en considération avant d’accepter un poste en province. Il est vrai aussi qu’il y a un peu moins d’opportunités pour le conjoint suiveur qui peut avoir des difficultés à retrouver un travail.
Notre avis : Le sujet de la rémunération est toujours un sujet compliqué car très personnel. En revanche, la rémunération n’est jamais un aspect suffisant pour se sentir parfaitement bien dans son poste et rester motivé. L’autonomie, l’apprentissage, la contribution, la quête de sens et le plaisir sont des aspects essentiels pour se sentir bien dans un poste.
6 – Le changement, ce n’est pas évident !
Le marché du travail a gagné en souplesse ces dernières années. Les reconversions professionnelles sont plus aisées. Le développement de la formation professionnelle et l’émergence de nouveaux métiers facilitent cette tendance. Cependant, changer radicalement de secteurs d’activité ou de métier reste un véritable défi.
Notre avis : Si vous souhaitez changer de secteur, cela est possible mais ce n’est pas toujours évident de le faire du premier coup à moins que l’entreprise recruteuse soit intéressée en premier lieu par vos compétences métiers ou le contexte dans lequel vous avez évolué. Sinon, il est préférable de s’orienter vers un secteur connexe au sien pour petit à petit opérer une transition. Si vous optez pour une reconversion, faites-vous accompagner car il y a de nombreux paramètres à prendre en compte.
Vous avez envie de rebondir professionnellement, en interne ou en externe, mais vous ne savez pas comment vous y prendre dans une période si imprévisible ? Vous êtes sortis de l’emploi ou allez sortir de votre entreprise et vous voulez mettre toutes les chances de votre côté ?
N’hésitez pas à contacter le cabinet. Sécuriser votre parcours de carrière ou votre transition est essentiel pour faire face à notre monde du travail en pleine transformation.
