Réussite professionnelle : et si tout était une question d’équilibre ?
En cette fin d’année, je voulais aborder un sujet qui me tient à cœur : celui de l’équilibre.
Cela fait plusieurs années que je travaille avec mes clients pour les orienter vers un leadership plus conscient, plus complet et surtout plus équilibré. En effet, plus les cadres montent dans la hiérarchie, plus ils sont sollicités intellectuellement, émotionnellement et physiquement dans leurs postes. Leurs missions au quotidien leurs demandent sans cesse de se dépasser. Il est très facile de sombrer dans une sorte de workaholisme imposé et de faire passer son travail avant toute chose sans même se rendre compte qu’un déséquilibre s’est créé.
Ce surinvestissement peut conduire beaucoup d’entre vous à des désagréments ; et autant dans la sphère professionnelle que personnelle. Vous êtes épuisés, submergés par moments, vulnérables à l’irritation, à l’impatience, à l’anxiété, vous avez du mal à vous concentrer sur une seule chose à la fois et vous êtes souvent moins satisfaits de votre vie que vous ne le souhaiteriez. Autant d’éléments qui vous mettent à risques en termes d’erreurs, de mauvaises décisions et qui peuvent se terminer en ruptures professionnelles ou familiales… Combien de cadres avec un parcours irréprochable se sont retrouvés du jour au lendemain mis à l’écart par leur entreprise, réduits à des postes similaires ou inférieurs, licenciés, au bord du divorce ou en burnout ou encore avec des soucis de santé car ils n’ont pas su gérer cet équilibre ? Beaucoup trop !
Les êtres humains ne sont pas conçus pour fonctionner comme des ordinateurs, à des vitesses élevées, continuellement et pendant de longues périodes. Nous sommes programmés pour être alertes et actifs pendant la journée, pour dormir la nuit, pour travailler à haute intensité pendant des périodes limitées puis de nous reposer et de nous ressourcer. Beaucoup pense la carrière comme un marathon alors qu’elle est davantage une succession de sprints. Nous avons aussi besoin en tant qu’êtres humains de nous épanouir sur plusieurs plans : au travail, dans notre vie personnelle auprès de notre famille et de nos amis. Et nous avons besoin de continuer à avoir des hobbies et des loisirs, de lire, de faire du sport… : bref, de renouveler notre énergie au sens large, de nous sentir vivants, complets, en forme, équilibrés, sans regrets ni frustrations.
Celles et ceux qui ont compris ça et fait ce qu’il fallait « pour », détiennent très certainement les clés de la réussite et de la performance durable ;
A quel moment faisons nous fausse route ?
Des signaux doivent nous alerter comme ne plus arriver à rentrer chez soi le soir à une heure décente, ne plus pouvoir lâcher-prise ou profiter de moments de détente ou de vacances, se couper de sa famille et de ses amis par manque de temps ou un sentiment de solitude ou de tristesse.
Une étude que j’ai récemment lue, révélait par exemple que sur 12,000 personnes interrogées dans 173 pays :
- 74% disaient dormir moins de 7h, le temps nécessaire à la plupart des êtres humains pour se sentir reposés ;
- 73% se disaient fréquemment irritables ou anxieux ;
- 61% disaient consacrer trop peu de temps à faire ce qu’ils font de mieux et ce qu’ils apprécient le plus ;
- 80% reconnaissaient passer trop de temps à réagir aux demandes immédiates, plutôt que de se consacrer sur des activités à plus longs termes et à plus fort impact ;
Il est nécessaire de prendre en compte ces « alertes » et « de reprendre le contrôle » avant qu’il ne soit trop tard.
Vous pensez que ces sacrifices font partie de votre niveau de responsabilité et que l’entreprise attend cela de vous ?
Vous vous trompez ! Il n’est pas question de sacrifices mais de dosages de vos efforts, de rythme, d’intentionnalité, de limites à poser, de choix qui correspondent à vos besoins profonds et à vos valeurs, d’équilibre. Vous savez très bien que si votre poste requiert un investissement important, travailler nuit et jour ne fera pas de vous un bon professionnel bien au contraire. Les entreprises veulent des leaders équilibrés, exemplaires et durables, ne l’oubliez pas.
Alors, si vous sentez que vous avez dépassé les limites, pas d’inquiétudes : vous avez fait le plus dur en remarquant que quelque chose devait changer. La suite consistera à ralentir et à vous observer pour trouver votre équilibre c’est-à-dire celui avec lequel vous allez vous sentir bien et en harmonie. L’organisation des autres peut être inspirante, mais attention il est rare de pouvoir dupliquer le même modèle. Par ailleurs, le mélange entre votre situation professionnelle et votre situation personnelle est subtile et unique. Il est primordial que vous réfléchissiez à votre perception de l’équilibre professionnel-personnel sans vous laisser influencer par les injonctions de la société et que vous mettiez en place ce qui vous correspond.
La seule chose que je peux vous dire puisque j’accompagne tous les jours des cadres dirigeants à être éligible et décrocher des postes d’une autre envergure : c’est bien leur capacité à savoir s’équilibrer, se régénérer, à être complets et durables qui est remarquée et qui fait la différence. Ils sont vifs d’esprits, plus ouverts aux autres, aux idées, ont des pensées créatives, des perspectives plus larges, de meilleures relations, plus de motivations, d’entrain et de satisfaction au sens large. Rien que ça !
J’avais écrit un précédent article sur le sujet : équilibre de vie personnelle et professionnelle. N’hésitez pas à en prendre connaissance, il peut être complémentaire à celui-ci.
J’espère dans tous les cas que ce sujet de l’année vous apportera un regard utile pour prendre du recul et (re) trouver un peu plus de sérénité à la rentrée. C’est du moins ce que je vous souhaite pour la nouvelle année qui arrive.
Et enfin, petit instant « promo » : à l’occasion, jetez un œil sur mon accompagnement croissance personnelle et leadership car on y travaille (entre autres) tout ce dont je viens de parler et les résultats sont exceptionnels. A noter que le financement par votre entreprise est possible et que sur ce sujet, elle dit rarement non.
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