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Caroline Degrave

Fondatrice du cabinet, Consultante et Coach Carrière certifiée, Caroline vous apporte également sa casquette RH. Elle met à votre service un parcours de + de 15 ans au sein de Directions Ressources Humaines de grands Groupes en France et à l’international dans les secteurs de l’Industrie, de la Santé et des Services, et plusieurs centaines d’expériences réussies en matière d’évolution professionnelle, de mobilité, de recrutement de Cadres et de gestion d’Expatriés. Elle dirige le Cabinet depuis 2014 et a accompagné avec succès plus de 450 Cadres, Dirigeants et Expatriés dans leurs évolutions professionnelles, leurs stratégies de carrière et dans le développement de leur leadership.

L’entreprise et les femmes de plus de 50 ans

50 ans est souvent un cap décisif dans une carrière. Les possibilités d’évolution sont plus restreintes et les cadres sentent qu’ils ne sont plus considérés de la même façon. Si les hommes sont confrontés à l’âgisme en entreprise, les femmes semblent l’être plus encore. Aujourd’hui, je vous propose de décrypter ce phénomène pour en comprendre les ressorts car il existe, hélas, peu d’écrits sur ce sujet. Je partage également quelques pistes pour aider les femmes cadres à réussir ce tournant.

 

50 ans, un effet couperet encore plus difficile chez les femmes en entreprise ?

 

J’avais parlé du sujet de l’âge et de son impact sur la carrière dans un précédent article sans faire de distinction de genre car les hommes ne sont pas épargnés par ce phénomène. Cependant, je constate à travers des situations rencontrées par des clientes, notamment occupant des fonctions marketing, qu’à l’approche de la cinquantaine, les femmes cadres se sentent encore plus menacées dans leur poste que les hommes.

 

Un vieillissement mieux valorisé chez les hommes ?

 

En effet, de manière générale, passés 45 ans, les cadres, hommes et femmes, sentent que les feux des projecteurs sont moins sur eux, que les opportunités sont moins nombreuses et la concurrence sur les postes intéressants devient encore plus féroce. Les cadres savent que le prochain poste sera clé et aura une influence assez décisive sur la fin de leur carrière. Cependant, le vieillissement chez les hommes semble être un peu plus perçu comme un gage d’expérience à valoriser et à transmettre dans l’entreprise. C’est aussi l’âge auquel certains d’entre eux prennent le pouvoir dans les plus hautes instances des entreprises même si seule une minorité d’entre eux y accèdent.

Concernant les femmes, ce sont plutôt de jeunes femmes qui semblent avoir accès à des postes de Comex. Chez les femmes de plus de 50 ans, cela semble plus rare. Et si cela est le cas, elles semblent occuper davantage des fonctions supports telles que les Ressources ou la Finance, et rarement des fonctions Business. L’ensemble de ces points mériterait de faire l’objet d’études mais c’est qui ressort des discussions avec mes clientes et clients.

 

Les femmes seniors sont-elles les grandes perdantes de la discrimination positive ?

 

Cette étape de carrière chez les femmes semble être plus compliquée car il se peut qu’elles soient davantage victimes du jeunisme et contre toute attente de la discrimination positive. En effet, si cette démarche est nécessaire pour aider les femmes à accéder à plus de responsabilités, elle dessert celles qui sont plus âgées et expérimentées. La discrimination positive semble être plus favorable aux femmes entre 35 et 40 ans qui ont le vent en poupe aujourd’hui en entreprise.

 

Des inégalités au travail qui se creusent avec l’âge

 

Selon un récent rapport du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP), le taux d’emploi des femmes de 55 à 64 ans est de 51,8 % et demeure en France largement inférieur à celui des hommes du même âge (56 %).

L’APEC montre également que les différences de rémunération entre les hommes et les femmes cadres augmentent avec l’âge. Celle-ci s’élève à 12 % chez les 55 ans et plus, contre 4 % en début de carrière. Enfin, 14 % des emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures étaient détenus en 2019 par des femmes de plus de 50 ans, contre 23 %, par des hommes de cet âge.

Enfin, face au manque de promotion et aux salaires inférieurs, certaines femmes cadres n’hésitent plus à quitter leur entreprise pour se mettre à leur compte et briser ainsi le plafond de verre. Elles se sentent parfois mieux valorisées et mieux rémunérées en devenant consultante indépendante ou en créant une entreprise. Un rapport intitulé Women in the Workplace 2022, publié par McKinsey et LeanIn, montre un départ massif des femmes cadres dirigeantes. Dégât collatéral : Il y a ainsi moins de rôles modèles féminins âgés et avec des fonctions de direction en entreprise ; ce qui ne va pas aider les jeunes femmes à se projeter dans leur carrière sur le long terme.

 

Une ménopause sociale avant la ménopause physiologique ?

 

Le concept de ménopause sociale traduit le phénomène qui tend à évincer les représentations des femmes dans la société, comme au cinéma par exemple, avant l’arrivée de la ménopause physiologique. Sophie Dancourt, journaliste et auteure de “Vieille, c’est à quelle heure ?” revient dans une interview sur les répercussions de cette ménopause sociale sur le travail : “Cette ménopause sociale se traduit dans certains secteurs professionnels (les médias ou les startups, par exemple), par une mise à l’écart ou une décrédibilisation des femmes parfois dès 45 ans.”

 

 

Le maintien dans l’emploi des seniors : un véritable enjeu pour les entreprises

 

Le maintien des seniors dans l’entreprise n’est pourtant pas un sujet anodin. Il s’agit même d’un véritable enjeu. Alors que le temps de travail s’allonge avec des départs à la retraite plus tardifs, les entreprises peuvent-elles continuer à favoriser les plus jeunes au détriment des cadres expérimentés et se priver des femmes seniors ?

 

Perte de transmission et de compétences

 

La mixité générationnelle est pourtant bénéfique aux entreprises. Les générations apprennent beaucoup entre elles et dans les deux sens. Les personnes plus âgées transmettent leur expérience, ce qui n’a pas de prix. Surtout, ils sont les garants de la culture de l’entreprise et de ses valeurs. Ils savent prendre de la hauteur et peuvent guider les plus jeunes sur de nombreux sujets. A l’inverse, les plus jeunes générations vont apporter un regard neuf et peuvent aider à faire bouger les lignes. Le mélange des âges et des compétences est un facteur de productivité. Garder des femmes expérimentées, tout comme les hommes, ne doit pas être perçu par les entreprises comme un sacerdoce mais comme le moyen de garder des compétences clés qui lui sont indispensables.

 

Développez votre leadership

 

Comment les femmes peuvent-elles changer le regard sur elles et montrer aux entreprises qu’elles sont un atout ?

 

Si vous avez reconnu dans cet article une situation à laquelle vous êtes confrontée, je partage avec vous quelques pistes pour vous aider. Vous devez travailler en priorité votre faire-savoir et votre leadership. Il est essentiel pour vous de travailler votre posture pour avoir plus d’impact et engager vos équipes. Développez votre charisme, faites évoluer votre image et votre prestance. Avec un leadership plus authentique, vous serez alors plus appréciée et reconnue par les équipes mais aussi mieux respectée. Ce travail est particulièrement important chez les femmes cadres qui ont réussi dans l’entreprise. En effet, elles sont souvent déshumanisées par leurs équipes ou leur hiérarchie. Une femme avec des responsabilités est souvent perçue dans l’entreprise comme une femme qui a sacrifié sa vie personnelle au nom de sa vie professionnelle. Vous avez donc besoin de donner encore plus d’authenticité dans votre façon de manager.

En faisant ce travail sur votre leadership, vous pourrez également piloter votre carrière en leader. C’est en prenant les rênes de celle-ci que vous pourrez atteindre vos objectifs et rester dans la course. Vous saurez mieux convaincre votre hiérarchie et délivrer un message clair. Vous serez plus visible et soutenue au sein de votre entreprise.

Si vous avez envie de travailler votre posture, je serais ravie de vous aider à la faire. N’hésitez pas à prendre rendez-vous afin d’échanger ensemble : planifier un échange


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